Waw magazine

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Experte en gemmologie, historienne de l’art de formation, Isabelle Leblans partage son amour du bijou et des pierres précieuses depuis plus de 25 ans. Rencontre avec cette perle rare.

 

Située au centre de La Hulpe, la boutique d’Isabelle Leblans est une véritable référence en matière de joaillerie et bijou. Depuis plus de 25 ans, l’accueil sans nul autre pareil, l’écoute mais aussi le service, l’expérience et l’expertise d’Isabelle séduisent une clientèle fidèle. « Ma formation de gemmologue alliée à ma licence en histoire de l’art constitue un atout pour exercer mon métier avec professionnalisme et passion. Il est plus aisé pour moi de guider mes clients dans leur achat mais aussi dans la création de leur bijou personnalisé. » La priorité de cette commerçante attachée au Brabant wallon est la satisfaction absolue de ses clients. « Mes connaissances, je les ai acquises aussi auprès d’autres bijoutiers chez qui j’ai débuté il y a plus de vingt ans et lors de ma formation en gemmologie. Être attentive aux souhaits de mes clients, cela me paraît essentiel. Je mets un point d’honneur à écouter les souhaits de chacun, les guider vers un bijou ou en concevoir un qui corresponde parfaitement à la personne qui aura le plaisir et la chance de le porter. Un bijou, c’est souvent un achat qui a été murement réfléchi. On y pense avant de l’acheter ou de l’offrir, on se questionne, on l’imagine porté... Finalement, c’est un bonheur partagé. »

Nous sommes nombreuses et nombreux à apprécier les bijoux : alliance, bague, collier, bracelet, montre… Nous aimons en offrir ou en recevoir. Un bijou n’est pas un cadeau comme les autres et il est souvent associé aux plus beaux moments d’une vie. Il se transmet parfois de génération en génération… « L’achat d’une alliance par exemple est un moment accompagné d’une charge émotionnelle très forte. D’autres cadeaux demandent également une attention particulière. Ils soulignent un moment inoubliable ou un événement en particulier. »

Si la joaillerie a évolué au cours des dernières années, les intemporels sont toujours prisés. Les classiques coexistent aujourd’hui avec des bijoux beaucoup plus modernes, les lignes sont plus actuelles. Isabelle Leblans propose des marques qu’elle sélectionne minutieusement, toujours en recherche de créativité, d’un travail artisanal et d’une qualité irréprochable. Elle est sans concession sur la manufacture. Isabelle a également choisi quelques grands noms réputés de la joaillerie (dont certains en exclusivité). Parmi ceux-ci, on peut citer Nanis et Annamaria Cammili, aux inspirations florales et végétales qui dévoile un vrai travail de recherche au niveau du dessin. Davice et son concept de « Moving Diamond », un système de petites pierres qui bougent, donnant ainsi vie au bijou. Ce fabricant utilise une technique d’or ciselé en-dessous de chaque brillant, de manière à réfléchir la lumière et optimiser les feux. Pesavento, également une marque italienne, spécialisée dans les bijoux en argent. C’est d’ailleurs la seule de ce genre qu’Isabelle accepte dans ses vitrines parce que Pesavento propose quelque chose de vraiment différent. Le niveau d’imagination est créatif et pointu, les matières sont inédites et travaillées. De la poudre de céramique est associée à de l’argent plongé dans un bain d’or rose ou du cuir entre par exemple dans certaines créations. Cascia est une marque spécialisée dans les perles depuis 1929. Les perles, entre autres en boucles d’oreilles, illuminent délicatement le visage. Elles sont intemporelles.

Pour les montres, parmi tous les noms qui existent sur le marché, Isabelle a choisi une superbe gamme de chez Michel Herbelin, horloger français depuis 1947. De la montre chic, il y en a pour tous les goûts, pour madame et monsieur, dans une exigence du design, de l’élégance, des détails et bien évidemment du mécanisme. La force de la marque, c’est la parfaite connaissance de l’horlogerie associée à une créativité innovante.

Créations personnalisées

Parce qu’un beau bijou a un prix, parce qu’il est souvent porteur d’un message, depuis quelques années, Isabelle Leblans a développé le travail en atelier. En supprimant un intermédiaire, elle permet ainsi à sa clientèle de bénéficier d’un tarif très intéressant comparativement à certaines autres enseignes. Cette démarche captivante pour elle sur le plan créatif s’accompagne d’un impact financier en faveur du client. « Après avoir entendu les souhaits et les idées de la personne qui veut un bijou personnalisé, je la guide pas à pas dès la naissance du projet. Mon expertise en gemmologie me permet de sélectionner les pierres les plus adaptées. Le client peut ensuite visualiser un croquis en 3D avant le lancement de la fabrication. De cette manière, il participe lui-même à la création depuis le début : un bijou unique, à son image et ses goûts personnels. C’est parfois très émouvant de voir la réaction des clients lorsqu’ils découvrent le résultat. »

L’avantage de travailler dans son propre atelier, c’est également de faire des transformations à partir d’autres bijoux ou de créer un bijou similaire à un autre, en adaptant quelques détails. De plus, les pierres précieuses et diamants sont identifiés et accompagnés d’un certificat émanant d’un laboratoire international, gage de qualité. Grâce à son expérience et à la personnalisation de son travail, Isabelle Leblans insuffle une véritable âme à sa joaillerie. À découvrir absolument.

www.leblans.be

 

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Spécialisée dans les effets spéciaux et le motion design, la société Benuts commence à se faire un nom dans le secteur.

 

À de rares exceptions près, les effets spéciaux ont toujours intrinsèquement fait partie du cinéma. Des films de George Méliès au dernier Star Wars, le travail hors plateau mobilise talents et ressources pour enrichir et parfaire une oeuvre cinématographique. Depuis une vingtaine d’années et l’avènement des technologies numériques, il est devenu rare qu’un projet audiovisuel ne passe pas par la case effets visuels, même pour des projets au budget limité.

 

Du tapis volant aux toits de Paris

Dans ce domaine, la société Benuts, basée à La Hulpe, s’est forgée une solide réputation en l’espace de cinq ans à peine. Dans ses locaux, où fourmille une armée de graphistes, de spécialistes de l’animation 3D et du motion design, on retravaille, on efface, on implémente différents éléments pour rendre plus vrais que nature les plans et séquences de films et séries télévisées. « Finalement, le meilleur effet visuel est celui qu’on ne voit pas, avertit d’emblée Michel Denis, son directeur. Toute la difficulté – et la beauté – de notre métier est d’obtenir un rendu suffisamment réaliste afin qu’il devienne invisible aux yeux du spectateur. » Quoi de mieux en effet que de tourner un film d’époque au sein de décors naturels ? Mais si ce genre de lieux est relativement aisé à trouver en Europe par exemple, rares sont ceux qui demeurent tels qu’ils furent il y a des dizaines d’années ou plus. « Sur ce genre de projets, une grande partie du travail consiste alors à gommer et effacer toute une série d’anachronismes qui viendraient gâcher l’effet immersif du film. Il faut donc enlever les antennes sur les toits, les velux, les panneaux photovoltaïques sur chaque plan. En bref, tous ces éléments qui peuvent attirer le regard du spectateur et le sortir du film. » Un travail de bénédictin qui peut paraitre fastidieux mais qui présente l’avantage d’être beaucoup plus économique et pratique qu’une intervention directe sur le décor proprement dit. « Nous pouvons intervenir sur de nombreux paramètres qui vont donc de la correction d’éléments du décor à la création d’objet, leur articulation dans une séquence, ou une intégration d’acteurs sur fond vert. Ce que l’on fait beaucoup sur les plans dits intérieur voiture par exemple. On peut également animer de toute pièce un objet avec lequel interagit un acteur.» Sur Les Nouvelles Aventures d’Aladin, l’équipe de Michel Denis s’est attelée, entre autres, à entièrement animer le tapis volant.

Et si, d’aventure, le film doit se tourner en studio, Benuts peut sans problème assurer l’extension du décor afin de « sortir » l’action de son environnement artificiel. « Nous sommes récemment intervenus sur un film où la majeure partie de l’histoire avait lieu sur les toits de Paris. Vu les contingences techniques et logistiques, il était bien plus évident pour l’équipe du film de tourner les séquences en studio, dans des décors réalisés par une équipe spécialisée. Une fois que les plans sont dans la boîte, nous intervenons pour les intégrer à des prises de vues réelles de la ville, conformément aux souhaits du réalisateur. » Et l’équipe de Benuts de recréer les toits et l’architecture caractéristiques de Paris afin de rendre l’histoire plausible et réaliste. Dans un autre projet, c’est à la multiplication de foule que la société wallonne s’est attelée. « Pour filmer une salle pleine, il suffit de quelques dizaines de figurants que l’on place à différents endroits de la salle avant de les dupliquer pour donner l’impression que l’endroit est comble. » Simple et efficace !

 

Dialogue permanent

Une telle prise en charge des effets visuels ne peut se faire sans une parfaite coordination avec les équipes de tournage. « Il est évident qu’un travail de cette envergure ne peut s’envisager sans une totale coopération avec les différentes équipes sur place et nous-mêmes. Même si nous intervenons principalement en aval dans le processus de création, lorsque le montage est presque bouclé, nous sommes partie prenante de l’organisation dès les premiers jours de tournage. » Le rôle de Benuts consiste surtout à accompagner et expliquer au réalisateur les possibilités offertes par les effets spéciaux, tout en privilégiant la liberté artistique de celui-ci. « On essaye, autant que faire se peut, d’être souple et léger au niveau des contraintes afin de ne pas contrecarrer la marge de manoeuvre de l’équipe du film, qu’il s’agisse de mouvement de caméra, d’incrustation d’éléments, de rendu, etc. »

Mais pour une fois dans ce domaine, les limites ne sont pas imposées par la machine, mais par l’homme. En l’occurrence, on parlera ici de limite budgétaire. « Comme souvent, tout est une question de coût. Une partie de notre travail consiste aussi à rendre un cahier des charges précis sur ce qu’il est possible de réaliser, et dans une fourchette de prix acceptable par la production. Même si, grâce au tax shelter et à différents partenaires institutionnels, le secteur se porte relativement bien, le cinéma franco- belge ne peut pas vraiment rivaliser sur ces questions- là avec les machines de guerre anglaises ou américaines. » Il faut donc pouvoir proposer la bonne formule. La force de Benuts réside dans sa souplesse, qui lui permet de mener plusieurs projets de front en collaborant avec de nombreux graphistes freelance qui viennent renforcer l’équipe quand le besoin se fait sentir. « Sur certains films, on peut monter jusqu’à 30 graphistes ; sur d’autres, l’équipe sera plus réduite. Cette flexibilité nous permet de nous adapter sans contrainte aux demandes de la réalisation. » En 2015, ce sont près d’une quinzaine de films qui ont ainsi eu recours aux talents des petites mains expertes de Benuts. Enfin, si le cinéma et la télévision représentent 95 % de ses activités, une petite incursion dans le domaine de la musique, fort remarquée, a permis à l’entreprise de toucher un public beaucoup plus large. « Notre collaboration avec Stromae est vraiment particulière et enthousiasmante, sourit Michel Denis. Au départ, nous devions juste réaliser une leçon de Stromae. Puis, devant le succès rencontré, on nous a demandé d’assurer l’entièreté des effets visuels sur sa tournée Racine Carrée. » Une prestation qui a permis au chanteur belge de remporter une victoire de la musique pour le meilleur spectacle ! « On a ensuite entièrement réalisé un autre clip, Quand c’est, qui a rapidement dépassé les six millions de vues en trois jours ! » Une petite incursion donc, mais aux grandes retombées qui pourraient, qui sait, donner des idées à Benuts pour de futurs projets.

 

www.benuts.be

 


 

LE TAX SHELTER, UN OUTIL INDISPENSABLE

Aucun professionnel du cinéma belge n’ignore son existence. Il faut dire que, depuis sa création en 2004, cet incitant fiscal a directement profite au secteur dans son ensemble. Benuts, comme d’autres, a su saisir l’opportunité pour développer ses activités et participer à placer l’industrie du cinéma belge sur la carte. En pratique, toute société qui investit dans la production d’œuvres audiovisuelles bénéficie d’une exonération fiscale à hauteur de 150 % du montant investi. Une aubaine pour de nombreux investisseurs qui ont ainsi injecte près de 200 000 000 € l’an dernier ! Une manne financière indispensable pour la bonne santé du cinéma belge, mais qui ne peut s’organiser sans quelques conditions évidentes :

1. la société de production doit être résidente en Belgique ou y disposer d’une succursale ;

2. l’investisseur doit être résident belge ou disposer d’une succursale dans le pays ;

3. le total des sommes investies ne peut excéder plus de 50 % du budget total de la production ;

4. l’œuvre audiovisuelle doit être agréée par les services compétents (à savoir, les différentes Communautés du pays) ;

5. la société de production doit dépenser en Belgique au moins 150 % des investissements en matière de droits pour la production de l’œuvre audiovisuelle, dans un délai de 18 mois.

Avec ses 264 chambres, ses 37 salles de réunion et ses 300 000 repas annuels, l’hôtel Dolce à la Hulpe pourrait ressembler à une usine. Pourtant, il se dégage du lieu une impression surprenante de sérénité et de calme. La forêt environnante n’y est probablement pas étrangère. Entretien avec le manager, Erik Jansen. 

Considéré comme l’un des meilleurs hôtels de conférence en Europe, le Dolce La Hulpe est situé sur l’ancien site de formation d’IBM Belgique, non loin du parc Solvay et de son château. Racheté en 2005 par la société Banimmo, spécialisée dans la rénovation de lieux hors normes, le site est alors réaménagé en février 2007 en hôtel-centre de conférences.

Le complexe comprend aujourd’hui 7 bâtiments avec 264 chambres et suites 4 étoiles, 37 salles de réunion, un auditoire de 500 personnes et un autre de 150, ainsi que trois espaces de restauration, une piscine, une salle de fitness et un spa Cinq Mondes. Aucune impression de gigantisme ne se dégage toutefois des bâtiments qui ne possèdent qu’un étage et dont les chambres donnent toutes sur la forêt à travers de larges baies vitrées permettant de profiter au mieux du spectacle de la nature. Mais l’hôtel a deux facettes. « En effet, explique le directeur Erik Jansen, si nous accueillons énormément de sociétés durant la semaine, dès le vendredi soir ou durant les congés scolaires, l’hôtel se convertit en hôtel de loisirs avec des couples, des familles et des particuliers qui viennent y passer le week-end, profiter de la piscine et du spa. Et le lundi qui suit, tout d’un coup, c’est à nouveau costume-cravate et réunions. »

Hors des villes

Fondée en 1981 par Andy Dolce, fils d’Italiens émigrés aux États-Unis, la chaîne compte aujourd’hui 24 hôtels (dont 6 en Europe) considérés comme leaders dans le segment des centres hôteliers de conférences. La spécificité du groupe est de choisir des sites hors des villes mais néanmoins accessibles en voiture, train ou avion. C’est d’ailleurs ce qui fait le grand intérêt du Dolce brabançon. « Nous avons la chance inouïe, confie M. Jansen, d’être situés dans un parc privé de 70 hectares au coeur de la forêt de Soignes, à seulement 15 kilomètres de la capitale. Aujourd’hui, heureusement devrais-je dire, on n’autoriserait plus la construction d’une infrastructure telle que celle-ci au milieu d’une forêt. Ce premier atout nous différencie sur le marché «groupes-conférences-séminaires » qui est surtout au centre des grandes villes. Parmi nos autres atouts ; une infrastructure qui permet toutes les combinaisons possibles, 650 places de parking gratuites et le WiFi accessible dans tout l’hôtel, y compris pour les congrès. »

Écologie et économie

La situation particulière du Dolce a d’emblée incité sa direction à développer une politique d’utilisation rationnelle de l’énergie : remplacement des ampoules incandescentes par des LEDs, détecteurs de mouvements, utilisation de produits d’entretien biodégradables, tri des déchets, pommeaux de douche et robinets économiques… Ce souci est constant dans la conduite de l’entreprise.

Cerise sur le gâteau, en novembre 2011, l’hôtel acquiert quelque 1069 panneaux solaires photovoltaïques. « Nous avons choisi les toits en fonction de l’exposition et des arbres qui les entouraient. Cette installation nous permet de produire de 8 à 10 % de l’électricité que nous consommons. Notre infrastructure est malheureusement très énergivore. Mais nous avons investi beaucoup d’argent et d’efforts dans cette approche verte pour conserver au mieux notre forêt, mais aussi bien sûr pour un souci d’économie d’énergie. »

« Si nous accueillons énormément de sociétés durant la semaine, dès le vendredi soir ou durant les congés scolaires, l’hôtel se convertit en hôtel de loisirs avec des couples, des familles et des particuliers qui viennent y passer le weekend, profiter de la piscine et du spa. »


Des efforts récompensés par la certification « Clé verte » (1) décrochée en 2012. Un label que seuls 5 hôtels wallons (2) détiennent actuellement contre 60 à 70 établissements en Flandre et près de 300 aux Pays-Bas. « Nous n’arrosons pas non plus les jardins, poursuit le manager, et n’utilisons pas de pesticides. Nous avons notre propre station d’épuration, et nous replantons des arbres quand c’est nécessaire. Enfin, nous allons avoir 4 ruches pour produire notre propre miel. Une de ces ruches sera présentée à l’entrée du bâtiment derrière un enclos vitré pour sensibiliser nos visiteurs à cette problématique environnementale. Ce n’est certes pas toujours l’option la moins chère, mais elle est indispensable pour préserver la forêt qui nous entoure. »

1. « Clé verte » est un écolabel qui distingue plus de 2 100 établissements touristiques de par le monde pour leurs démarches et leurs performances en matière d’environnement. www.cleverte.be
2. Herberg de Lanterfanter, B-4782 Saint-Vith www.lanterfanter.bePark Inn by Radisson, B-4460 Liège www.parkinn.comRadisson Blu Palace Hotel, B-4900 Spa www.radissonblu.com/palacehotel-spa - Radisson Blu Balmoral Hotel, B-4900 Spa www.radissonblu.com/balmoralhotel-spa

Cette démarche, le groupe Dolce aimerait la poursuivre dans d’autres pays, en partenariat avec Banimmo dont le but premier est pourtant de revendre, avec plus-value, les lieux rénovés mais qui semble prendre goût à cette aventure et qui aimerait étendre son portefeuille d’hôtels en Europe. « Aujourd’hui, conclut Erik Jansen, nous avons un contrat de location à long terme avec Banimmo et nous préparons un projet avec eux à Lisbonne. C’est un investisseur en qui nous avons une très grande confiance et cela aide bien entendu à la bonne coopération entre les deux sociétés. »

 

Renseignements

Dolce La Hulpe Brussels
Chaussée de Bruxelles, 135
B-1310 La Hulpe
+32 (0)2 290 98 00
www.dolcelahulpe.be

Le château et son exceptionnel domaine que le petit-fils d’Ernest Solvay légua à l’État belge, dans les années 1960, est aujourd’hui l’une des plus belles vitrines de la Région wallonne. Aux portes de la capitale européenne..

Combien de langues étrangères entend-on en une après-midi de balade dans le magnifique parc du château de La Hulpe ? « Beaucoup ! », répond sans hésiter Olivier Vanham. Le directeur conservateur de ce « domaine Solvay », comme le grand public l‘appelle spontanément, répète avec fierté : « Beaucoup, oui, et je dirais même de plus en plus ». À défaut de comptage – l’accès du parc est libre –, on fonctionne au feeling. Et il est positif. La proximité avec la capitale de l’Europe est un atout pour ce petit bout de Wallonie, en bordure de Forêt de Soignes. Nombre d’expatriés ou de touristes d’un week-end y croisent volontiers les amoureux de ce parc de 227 hectares, qui entoure le château et dont la ferme accueille, depuis 2000, la Fondation Folon.

Le public sait moins, en revanche, que s’il peut aujourd’hui pleinement savourer les vertus bucoliques de ce lieu d’exception inscrit au Patrimoine exceptionnel de Wallonie, c’est grâce à la générosité de la famille Solvay. Mais ne brûlons pas les étapes…

1842

Située sur les bords de la Helpe, ce qui donnera le nom de La Hulpe au XVIe siècle, la localité fit longtemps partie du duché de Brabant. Ce n’est qu’au XIXe siècle que le territoire de La Hulpe sera morcelé en de grandes propriétés. Dans les années 1820, la plus grande d’entre elles, qui compte alors 851 hectares, appartient à la Société Générale… des Pays-Bas. Mais les années qui suivent l’indépendance de la jeune Belgique vont redistribuer les cartes. La Générale morcèle et vend nombre de ses propriétés.

En 1833, le marquis Maximilien de Béthune, membre du Conseil d’administration de la Générale, acquiert une partie du domaine pour y faire bâtir un château. Commencé en 1840, celui-ci sera achevé deux ans plus tard, comme le rappellera pendant de longues décennies une girouette gravée « 1842 », aujourd’hui envolée. Dire du château qu’il est foncièrement original serait mentir. Mais il a de la classe. Cette bâtisse rectangulaire de 25 mètres de long sur 18 de large, dessinée par l’architecte français Harveuf, empile les briques rouges sur des soubassements en pierre bleue. De style François Ier, le bâtiment est ceinturé aux angles par des tours octogonales. L’entrée principale est à l’ouest, le perron majestueux est à l’est et mène vers une immense pelouse.

Si le château et le domaine changent de propriétaire en 1871, le nouveau maître des lieux, le baron Antoine de Roest d’Alkemade, n’y apportera cependant aucune modification significative.

Nombre d’expatriés ou de touristes d’un week-end y croisent volontiers les amoureux de ce parc de 227 hectares, qui entoure le château et dont la ferme accueille, depuis 2000, la Fondation Folon.


L’ère Solvay

La nouvel le vie du castel débute le 9 décembre 1893. Ce jour-là, l’industriel wallon Ernest Solvay acquiert le château pour en faire sa résidence d’été. Lui qui habite Ixelles s’est épris de ce lieu verdoyant. Né 55 ans plus tôt à Rebecq-Rognon, petite localité du Brabant wallon, ce chimiste brillant a amassé la fortune que l’on sait en inventant un nouveau procédé de fabrication de la soude. C’est donc un homme aussi riche que célèbre qui s’offre ce bien de prestige, mais un homme de goût, aussi, puisqu’il qui confiera à l’architecte Victor Horta quelques transformations intérieures du bâtiment.

Les modifications ultérieures du « château Solvay », comme on l’appelle aussi désormais, seront cependant surtout le fait du fils, Armand Solvay, et du petits-fils, Ernest-John. D’importants travaux vont en effet modifier l’aspect général du bâtiment dès 1932. C’est ainsi que les briques rouges se verront recouvertes d’un ciment façon « pierre de France », qui va renforcer le classicisme paisible du bâtiment.

 

Un silence qui vaut la Palme d’or

Le Château de La Hulpe est connu dans le monde entier depuis que Le Maître de musique en a fait son décor principal. C’était en 1988. Le film de Gérard Corbiau n’allait pas seulement consacrer le talent de José Van Dam, il allait aussi transformer en star le château et son somptueux domaine. Depuis, ces lieux arrivent en très bonne place dans les banques de données des sociétés spécialisées en repérage de sites pour productions audiovisuelles ! Longs-métrages, séries télé, publicités, aucun genre ne lui résiste. Il est vrai que le cadre du château a de quoi ferrer pour de bon les candidats producteurs. Olivier Vanham, directeur conservateur du domaine, énumère ses atouts avec une évidente délectation. « D’abord, souligne-t-il, il y a l’espace, qui permet aux nombreux véhicules d’une production de se garer sans problème, et sans devoir solliciter d’innombrables permis de police. Cela peut paraître secondaire, mais ce sont beaucoup de soucis administratifs en moins. Ensuite, il y a le silence, absolu, que l’on ne trouve pas en ville. L’absence de bruits parasites est essentielle lors d’un tournage. Or, même dans un grand parc urbain, il y a toujours un bruit de fond. Enfin, il y a le château, bien sûr, tout simplement superbe. Quel décor incroyable… »

Un destin audiovisuel désormais consacré par YouTube. Cette nouvelle mémoire collective en garde une trace à diffusion planétaire, avec la publicité Virgin Mobile Massimo tournée au château à l’été 2011. Mais le domaine a aussi connu d’autres tournages, qu’énumère Olivier Vanham. « Il est ainsi apparu sur grand écran dans “Mortelle randonnée” ou à la télévision dans un épisode de la série “Femme de loi”, avec Ingrid Chauvin. » Dernière vedette en date à avoir tourné sur place, Michael Cane en personne, dans Mr Morgan’ s last love. Le film sort en ce mois de septembre.

La vraie noblesse sait cependant aussi se faire très discrète. Dans certaines productions tournées à La Hulpe, il est tout simplement impossible de reconnaître les lieux, comme ce fut le cas avec une publicité pour la grande surface française Auchan. « Et puis, admet le conservateur, tous les repérages ne donnent pas lieu à un tournage. Cela dit, même quand c’est le cas, le domaine reste accessible au public. » Non, vous n’avez pas rêvé, c‘était bien Michael Cane, là-bas…

 

Mais l’écrin n’est pas oublié. Côté jardin, c’est Ernest-John Solvay qui réaménage le parc en profondeur, lui donnant l’essentiel de sa forme actuelle, avec la plantation d’essences exotiques, la création du Belvédère, de l’étang de la ferme…

Préserver le joyau

Ernest-John est cependant inquiet de l’avenir de la propriété. Soucieux d’éviter un éventuel morcellement de ce fabuleux domaine, il va en obtenir le classement en 1963, avant d’en faire don à l’État en 1968. L’acte de donation est sans équivoque. L’objectif est de « maintenir dans leur intégrité le Domaine de La Hulpe et ses biens, tant immeubles que meubles qui le composent, et de conserver tant à cet ensemble qu’à chacun de ses éléments, son caractère actuel ».

L’usufruit restera cependant la propriété du généreux donateur, anobli en mars 1969. Le comte Ernest-John Solvay de La Hulpe occupera ainsi le château jusqu’à sa mort, le 17 octobre 1972, date à laquelle le Domaine devient pleine propriété de l'État belge.

La Belgique étant ce qu’elle est – un pays en évolution…–, les lieux seront gérés dès 1973 par une asbl sous la tutelle du ministre de la Culture française. Ils seront ensuite transférés à la Communauté française, qui en assumera la charge et la gestion jusqu’en 1995. Depuis, suite à une convention avec les héritiers Solvay, c’est la Région wallonne qui a repris le flambeau.

Prestige wallon

Gestionnaire de ce domaine exceptionnel, la Région Wallone y a réalisé les investissements nécessaires pour y organiser des activités culturelles et des réceptions de prestige. « Avouez, s’enthousiasme Olivier Vanham, que ce domaine et son château sont une porte d’entrée somptueuse sur la Wallonie. Une fameuse carte de visite ! » Les réceptions politiques y ont, il faut le dire, une bien belle allure. Le château fut d’ailleurs particulièrement mis à contribution pendant la présidence belge de l’Union européenne. Mais en termes d’image, pas question d’oublier non plus les hommes d’affaires, premiers ambassadeurs de terrain. Car si le château ne se visite pas, il sert néanmoins de cadre à des évènements privés. L’explosion de l’offre de qualité en salles de séminaires et de réunions en Brabant wallon lui a, il faut bien le reconnaître, parfois fait un peu d’ombre. Mais l’on en revient toujours à l’authentique. Ainsi, nombre de séminaires et de réunions haut de gamme qui se tiennent au complexe ultra-moderne du Dolce, tout proche, prévoient désormais l’une ou l’autre soirée ou réunion au château. On peut être résolument de son temps et savourer les trésors du passé. Avec ou sans accent wallon, cela s’appelle une opération win-win

 

Renseignements

Château de La Hulpe
Chaussée de Bruxelles, 111
B-1310 La Hulpe
+32 (0)2 634 09 30

Le domaine (Parc Solvay)
Ouvert tous les jours
de 8h à 21h du 01/04 au 30/09
et de 8h à 18h du 01/10 au 31/03

Le Musée Folon
Ferme du Château
Drève de la Ramée, 6
B-1310 La Hulpe
+32 (0)2 653 34 56
Du mardi au vendredi de 9h à 17h
Week-end de 10h à 18h

Marie Kremer associe le charme, l’élégance et la fraîcheur à l’image de sa Wallonie. Jeune actrice déjà pourvue d’une large expérience aussi bien sur les planches que sur le grand écran, la comédienne ne craint pas les nouvelles expériences. Avide de nature et de liberté, loin d’elle l’idée de rester confinée dans un rôle ou dans un espace ! Entretien.

Dès son premier pas dans le Château de La Hulpe, la jeune femme sourit… Des tas de souvenirs lui passent par la tête. Cet endroit, c’est toute son enfance. Et avec la fraîcheur d’une enfant mi-rêveuse mi-sauvage, elle se livre. La journée shooting/interview gardera ce ton spontané du début à la fin. Humour, légèreté, pureté, simplicité, véracité et magie de l’existence sont au programme.

Marie Kremer a cette faculté d’avoir à la fois les pieds sur terre,  la tête au ciel et… de nous y emmener !

Marie, racontez-nous ce que vous faisiez quand vous étiez petite dans ce Château de La Hulpe !
Marie Kremer — Dès qu’il y avait un mariage, je m’y introduisais avec mes copines. On faisait semblant de faire partie du mariage pour pouvoir en profiter et manger tout ce qu’il y avait sur les tables ! (Rires) Le Château de La Hulpe, c’est aussi mes premiers désirs de solitude, d’échappées, de nature. Ce n’est pas qu’un château, c’est un parc ouvert sur la forêt. J’ai toujours eu besoin de partir seule dans la nature.

Vous êtes née à Uccle mais vous êtes heureuse de faire la couverture d’un magazine wallon parce que la Wallonie fait partie de vos racines ancestrales mais surtout pour votre grand-père…
MK — Oui, j’adorais mon grand-père. Il voulait que l’on parle wallon ! J’ai d’excellents souvenirs des moments passés avec mes grands-parents. Ils habitaient entre Sivry et Rixensart et m’ont fait découvrir la Wallonie. On partait souvent visiter différents endroits. On prenait notre pique-nique. Mon grand-père était très attaché à la Wallonie et très fier d’être wallon. Il nous emmenait partout, à Charleroi, au Grand-Hornu, à La Louvière, à Namur voir des musées… Il était originaire de Soignies. Toute ma famille est wallonne en fait, sauf mon père qui est Luxembourgeois. Et moi, j’ai grandi entre Limal et La Hulpe.

Aujourd’hui, vous vivez principalement à Paris mais revenir à La Hulpe régulièrement vous est vital…
MK — Je vis des deux côtés en fait, et j’échappe à Bruxelles par La Hulpe ! Je m’y ressource grâce à sa nature, ses arbres. Mais c’est surtout mon lien à l’enfance qui m’y fait revenir.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus en Wallonie que vous ne trouvez pas ailleurs ? 
MK — L’accent ! Toute ma famille a cet accent typique que je ne retrouve nulle part ailleurs ! Et puis, il y a tous les souvenirs de mon enfance. Cela va paraître fou parce que beaucoup s’en plaignent mais, moi, j’adore la pluie, ses nuages. Tout ce qui est typique de la Belgique ! La façon de vivre des gens aussi.

Vous avez un rituel, des endroits où vous ne manquez jamais d’aller quand vous y revenez ?
MK — Ici bien entendu mais aussi à l’Abbaye de Villers-la-Ville. C’est un endroit magnifique !

Il y a dix ans, vous avez tourné dans : J’ai toujours voulu être une sainte. Cela vous plairait d’en être une ? 
MK — Sûrement pas. Et ça n’existe de toute façon pas !

Vous avez un visage d’ange. Cache-t-il une part rebelle que vous aimeriez extérioriser ? 
MK — Oui. J’ai de la colère en moi face à certaines choses. Je l’extériorise via le sport et mon métier mais… je n’ai pas encore trouvé la bonne manière de la faire sortir. 

Quelle est la plus grande cause pour laquelle vous seriez prête à entrer dans un combat comme une vraie guerrière ?
MK — Pour la justesse, mon travail, pour une famille que j’ai à inventer. Me battre pour apprendre à être juste avec moi-même. Ensuite, on peut se permettre d’avoir un vrai positionnement par rapport au monde. Je suis sur un chemin, j’évolue mais à certains moments, je me sens comme un loup…

Êtes-vous féministe ? 
MK — Non, enfin, ça dépend. Pas féministe contre les hommes car j’ai besoin d’eux, de leur avis. Ils m’apportent des choses essentielles que nous n’avons pas. Ils ont une simplicité de pensée que je ne retrouve que chez eux et qui m’est indispensable. Ils sont moins compliqués que les femmes. 

La féministe d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier. Elle a évolué et être féministe, c’est surtout prôner l’égalité… 
MK — Dans ce sens, je le suis. Je trouve qu’on a bien avancé et qu’il ne faut pas s’arrêter mais continuer la revendication là où c’est nécessaire. Quand je vois ce qui se passe ailleurs, même si je suis d’accord avec certains combats, je trouve qu’on n’a pas à se plaindre. On est bien chez nous. Ici, j’ai bien conscience que je vais où je veux, je m’habille comme je veux et je fais ce que j’aime.

Cela vous plairait une société matriarcale avec les femmes aux commandes ? 
MK — Non, pas du tout ! On a besoin des deux. En politique aussi, il faut un équilibre.

Marie Kremer et le cinéma, confidences

Vous tournez depuis 11 ans, à un rythme soutenu, environ 4 films par an et, pourtant, vous dites vous remettre sans cesse en question. Que remettez-vous en question ? 
MK — Le fait que je doive toujours apprendre et m’améliorer… On apprend tous les jours et il faut toujours recommencer. Chaque rôle est différent. Et chaque tournage nécessite de se réinvestir différemment à chaque fois.

Vous fonctionnez à l’envie. Cela veut dire que vous ne tournez que dans des films qui vous parlent ? 
MK — Pas du tout. Tout d’abord parce qu’il faut travailler. Aujourd’hui, je peux me permettre d’être un peu plus sélective mais le métier de comédien n’est pas facile. On ne bosse pas tous les jours. Refuser des rôles est une question de choix mais je pense qu’un acteur doit travailler autant qu’il peut tout en restant honnête face à son éthique. Certaines personnes disent qu’il ne faut pas faire de télé par exemple. Je ne suis pas d’accord. J’ai appris beaucoup sur tous mes tournages et des choses différentes à chaque fois ! Là, je tourne d’ailleurs pour France télévision.

On peut en savoir plus ?
MK — Je tourne dans Caïn, une série de huit épisodes réalisés par Bertrand Arthuys et diffusés sur France2. 

À seulement 17 ans, vous commencez sur scène en intégrant la troupe des Baladins du miroir, avant de rejoindre la Compagnie des Bonimenteurs à Namur pour faire du théâtre de rue… Vous préférez le théâtre ou le cinéma ?
MK — Les deux… J’ai fait beaucoup de théâtre de rue mais j’aime aussi mon évolution.

Vous êtes plutôt discrète et timide, mais pour l’amour du cinéma, seriez-vous prête à jouer une scène plus intime ?
MK — Si c’est dans la continuité de l’histoire, oui. Mais il faut de la pudeur dans le cinéma. 

Que pensez-vous du cinéma belge ?
MK — Beaucoup de bien. Il y a de bons films, qu’ils soient wallons ou flamands ! 

Le réalisateur Joachim Lafosse disait à la conférence de presse des Magritte que les films ne sont pas bons parce qu’ils sont belges, wallons ou flamands mais parce qu’ils sont justes. Qu’est pour vous un film juste ? 
MK — Et il a raison ! Un film juste, c’est comme un acteur qui joue juste. C’est avoir le bon ton pour tout, dans le message à faire passer y compris.

Qu’est-ce qui est important pour vous en tant qu’actrice ?
MK — Une chose importante est de savoir bien s’entourer, aussi de gens qui ne font pas spécialement ce métier. Garder les pieds sur terre, ne pas devenir fâché sur un système qui n’est pas simple. Savoir se réinventer. Se battre.

Le DVD de Sous le figuier, superbe film d’Anne-Marie Étienne, sortira en novembre. Film produit en partie pour la Belgique, par Tarantula Production. Il aborde la mort avec beaucoup de délicatesse, sérénité et grandeur d’âme. Croyez-vous que de l’autre côté de la barrière, rien ne s’arrête vraiment ? 
MK — Je ne sais pas. Ce que je pense, c’est qu’on ne meurt pas, dans la mesure où ce que l’on a transmis durant notre vie reste. Mon grand-père, par exemple, continue à vivre à travers moi par tout ce qu’il m’a apporté de beau et de fort.

Votre vision de la mort a changé après le film ?
MK — Oui peut-être… Parce que Selma (NDLR : Gisèle Casadesus) leur transmet une certaine douceur, un apaisement… Une façon d’aimer aussi. Elle donne beaucoup. Elle a depuis longtemps arrêté d’être égoïste. 

Gisèle Casadesus interprète le rôle d’une vieille dame qui tire les cartes et manipule le pendule. Croyez-vous en la voyance ? 
MK — Je pense que certaines personnes ressentent réellement des choses mais qu’il faut rester très prudent car il y a pas mal de charlatans.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans votre rencontre avec Gisèle Casadesus, doyenne du cinéma français puisqu’elle  vient de fêter ses 99 ans ? 
MK — Sa sagesse sur la vie, son humour permanent sur les choses de la vie y compris la sexualité ! La façon dont elle regarde aussi. Il n’y a aucune frustration, ni colère, ni mépris sur son visage. Je désire profondément grandir, vieillir de cette manière-là. Je veux retenir ça. Les personnes âgées sont souvent marquées d’une manière pas très jolie. Elle, elle porte l’amour en elle. 

Parlez-nous de vos projets, des tournages en vue ? 
MK — Oui, des projets de longs métrages… Tout est là, mais il faut que ça se concrétise. J’écris aussi un court-métrage que j’aimerais réaliser moi-même.

 

Bio Express

15 avril 1982 — naissance de Marie Kremer à Uccle

2001 — début des cours de comédienne à l’Insas

Juin 2012 — Marie reçoit le prix Suzanne Bianchetti (SACD)

Juin 2012 — l’actrice se marie

 

Filmographie (sélective)

Cinéma
J’ai toujours voulu être une sainte (2002)
Saint-Jacques… La Mecque (2003)
Les Toits de Paris (2006)
Dikkenek (2006)
Soeur Sourire (2008)
Au cul du loup (2011)
Louise Wimmer (2012)
Chez nous c’est trois ! (2012)

Télévision
L’Arche de Babel (2007)
Chez Maupassant, saison 1 (2007)
Un Village français, saison 1 à 5 (2008-2013)
La Solitude du pouvoir (2011)

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