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La bienveillance comme posture de combat

 L’architecte provençal de la contemporanéité signe de sa plume, en collaboration avec le bureau d’architecture liégeois p.HD, la nouvelle extension de La Boverie. Un artiste engagé, ambassadeur du béton, dont le franc-parler n’est plus à démontrer.

 

La plupart de vos projets architecturaux concernent la France. Qu’est-ce qui vous a plu dans ce projet belge ?

Rudy Ricciotti  J’adore Liège, camp retranché contre la barbarie pornographique de la globalisation. Une vraie cité avec de vraies gens, dans de vraies situations. J’aime le Belge, combattant contre la vermine de ce monde, globalement plus résistant à l’alcool que le Français. Sa sexualité religieuse est forte et son humour en fait un peuple de pataphysiciens.

 

Vous qualifiez un projet comme un « processus d’enquête ». Investiguer ce qui ne tourne pas rond, trouver le danger. Qu’est-ce qui clochait dans le projet architectural de La Boverie ?

R.R.  Rien en fait, mais le fantasme sur la nécessaire contemporanéité attendue, telle une contrainte mystique, méritait d’être mis sous contrôle. Éviter la démolition du patrimoine, par exemple, était la mise sous contrôle de la paranoïa du programme.

 

Avez-vous rencontré des difficultés particulières et des contraintes dans les processus de création et de rénovation du bâtiment ?

R.R. — La difficulté existentielle de l’architecture : les interfaces entre les ouvrages neufs et anciens. Mais la confiance exceptionnelle entre Paul Hautecler du cabinet liégeois p.HD, ce généreux et brillant confrère du patrimoine, et moi-même a fonctionné utilement. Nous avons évité la schizophrénie : conservation contre création. Les racines du palais existant sont plongées dans la modernité. En effet, sous terre se trouvent les premiers pieux béton battus. Les fondations devraient être classées « monument historique », car il s’agissait d’une première mondiale. Classer l’invisible sous protection, voilà une anxiété nouvelle !

 

Où avez-vous puisé votre inspiration pour la création de l’extension de verre et de béton ? Du lieu en lui-même et de son contexte ou de votre vécu ?

R.R. — Le contexte parle, la mémoire parle, les métiers parlent. L’inspiration est secondaire. Paul Hautecler incarnant a priori le mode conservatoire et moi le mode créatif, nous n’avons eu de cesse de vouloir faciliter le travail de l’autre. Le contexte cognitif est aussi important que le contexte architectural. L’inspiration ? C’était la bienveillance comme posture de combat.

 

Quelle est la ligne conductrice dans les projets que vous menez ?

R.R. — Faire juste, exact, contextuel. Refuser l’exil de la beauté et le cynisme. Donner une réalité populaire à l’exigence esthétique. Considérer le réel, véritable matière artistique, plus dense que la prétention d’art elle-même. De ne pas confondre le minimal obséquieux et le minimum radical !

 

Quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier ? Une œuvre architecturale réalisée, l’écriture d’un livre en particulier ?

R.R. — Avoir éduqué mes trois enfants. Défendre une trentaine d’emplois dans mon cabinet. Je citerai aussi mes combats de doctrine contre la colonisation par les mythologies impérialistes du consumérisme. Lisez mes pamphlets, vous rirez beaucoup.

 

Quelle œuvre vous fait « vibrer » dans l’architecture actuelle ?

R.R.  Gaudi et tout le XIXe siècle. Mais surtout l’architecture développant beaucoup d’heures de travail manuel. Un travail fait main m’émeut beaucoup, car il résiste à la délocalisation des emplois. Là est la finalité politique de notre métier… Défendre les métiers et participer à la reconstruction de ses mémoires. Le travail peut redevenir une clé de redistribution des richesses et un facteur de cohésion sociale. Faut-il encore savoir le valoriser…

 

Des projets à nous faire partager ?

R.R.  Bien sûr, mais je ne les montre pas tant qu’ils ne sont pas finis. Dernier chantier livré, le Mémorial du Camp de Rivesaltes situé dans le sud de la France mérite que l’on s’y intéresse. Citons également le MuCEM à Marseille, le Stade Jean-Bouin à Paris, l’Aile muséale du département des Artsde l’Islam au Musée du Louvre ou encore le Siège d’ITER à Cadarache.

 


BIO EXPRESS

1952 — Naissance le 22 août 1952 à Alger (Algérie)

1974 — École d’ingénieurs de Genève (Suisse)

1980 — École d’architecture de Marseille (France) / Création de l’Agence Rudy Ricciotti à Bandol(France)

 

Projets notables

2000 — Passerelle de la Paix sur le fleuve Han à Séoul (Corée) / Salle de concert philharmoniqueNikolaisaal à Postdam (Allemagne)

2007 — Siège d’ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) à Cadarache (France)

2012 — Département des Arts de l’Islam au Musée du Louvre à Paris (France)

2013 — Stade Jean-Bouin à Paris (France) / Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée(MuCEM) à Marseille (France)

 

Récompenses

— Grand Prix national d’Architecture

— Médaille d’Or de la Fondation de l’Académie d’Architecture

— Chevalier de la Légion d’Honneur

— Commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres

— Officier de l’ordre national du Mérite

— Membre de l’Académie des technologies

 

Publications

Le béton en garde à vue, Lemieux Éditeur, 2015.

— Ricciotti, architecte, Le Gac Press, 2013.

L’architecture est un sport de combat, Textuel, 2013.

Paris s’installe à Liège

Musée le plus fréquenté au monde avec ses 8,7 millions de visiteurs en 2015, le Louvre arrive à Liège ! La Boverie accueille l’institution parisienne dans le cadre d’une mission de conseil artistique de 2016 à 2018. L’exposition temporaire En Plein Air ouvre le bal.

 

La Boverie s’inscrit dans une ouverture au monde et à ses confrères étrangers. C’est dans cette optique que l’institution culturelle a fait appel à ce partenaire prestigieux. Cette collaboration s’inscritdans la politique de celui-ci qui consiste à coopérer avec des partenaires internationaux afin de se rapprocher de ses publics. Publics composés notamment en grande partie de Belges qui se rendent au Louvre-Lens, ouvert depuis 2012 dans le Nord-Pas-de-Calais, à deux pas de chez nous.

Depuis plusieurs années, Paris et Liège partagent une relation scientifique et culturelle, matérialiséeen particulier entre Vincent Pomarède, conservateur général du patrimoine et directeur de la Médiation et de la programmation culturelle au Louvre, et les musées de la Ville de Liège.

 

En Plein Air

La branche Conseil du musée français se charge de remplir un accompagnement artistique aux côtés de La Boverie. Elle apporte également son expertise dans la politique des publics, les actionspédagogiques et la programmation de l’auditorium. Trois expositions sont prévues au programme2016-2018 : l’inaugurale En Plein AirLe Voyage en Italie qui pourrait être le titre choisi pour l’exposition de 2017 et une troisième dont la thématique n’a pas encore été dévoilée.

Vous pouvez, dès l’ouverture, avoir un aperçu de la collaboration entre les deux centres. La premièreexposition temporaire, En Plein Air, aborde de manière logique la peinture à l’air libre. Desmouvements comme les pré-impressionnistes, les impressionnistes ou encore l’École de Barbizon sortent de leurs ateliers pour apprécier la nature dans sa simplicité et son inspirante atmosphère.L’exposition retrace un parcours chronologique de près d’une centaine d’œuvres. En toile de fond, elle aborde « deux problématiques esthétiques et techniques la pratique du travail pictural en plein air et celle de la préoccupation pour les sujets et les motifs contemporains », écrit Grégory Desauvage, conservateur au Musée des Beaux- Arts et coordinateur du côté de Liège. Des toiles de peintres comme Claude-Joseph Vernet et Louis-Gabriel Moreau amorcent la tendance de l’immédiat et du regard réaliste au XVIIIe siècle. Au XIXe, l’apparition des couleurs en tubes facilite le travail des artistes. C’est ainsi que d’autres suivent le pas des précurseurs tels Cézanne, Monet, Bonnard, Corot ou encore le belge Evenepoel.

La relation à la nature n’est pas seulement la contemplation, mais est aussi – et surtout – lamémorisation de souvenirs divertissants. Plaisirs, détente, convivialité ponctuent les scènes del’époque. Sur les bords de la Seine ou sur les quais de la Meuse et de l’Ourthe, l’ambition est la même. Les peintres s’installent dans les parcs pour apprécier ces lieux d’échange et de vie sociale.

 

RENSEIGNEMENTS :
La Boverie
Parc de la Boverie 
B-4020 Liège
+32 (0)4 221 93 02
 

 

L’ART SOUS HAUTE PROTECTION

L’art requiert une attention toute particulière quand il s’agit de traverser les années. Température, niveau d’humidité dans l’air, exposition à la lumière sont contrôlés de manière stricte. La conservation tient compte de la matière.

Les peintures, par exemple, sont maintenues à une température relative de 21 à 23°C et un taux d’humidité de 50 %, comme c’est le cas à La Boverie. La lumière naturelle ne parvient pasdirectement, elle est filtrée au travers de toiles tendues au plafond. Il faut également attacher une attention particulière aux rayons ultraviolets et aux infrarouges. Un espace dont les murs sont peints en noir est notamment prévu pour les œuvres fragiles comme les dessins et les gravures du XVIe auXXIe siècle. Plongés dans le noir, les objets ne sont illuminés qu’à la demande, quand le visiteur entredans la pièce. La constance des paramètres est un des éléments les plus importants. Le bois, par exemple, supporte mal les variations. Il gonfle et le tableau s’allonge avec une humidité trop importante, ce qui entraîne la détérioration des couches de la peinture. À l’inverse, si l’air ambiant esttrop sec, le bois se fendille et l’œuvre se dessèche. Certaines œuvres, comme celles de Chagall, Monet ou Gauguin, sont même placées dans des caissons de protection, dotés d’appareillage detemporisation et de vitres anti-UV.


 

UN MUSÉE DANS UN JARDIN

Le parc de La Boverie a, depuis toujours, rempli sa fonction de lieu de détente et de promenades. Dès le XVIIIe siècle, La Boverie est un quartier chic de flâneries pour les bourgeois et un lieu de résidences champêtres. À l’écart de l’agitation urbaine, les Liégeois respirent l’air pur de leur petit coin de paradis. Des cavaliers parcourent les allées tandis que les plus sportifs s’adonnent à la natation (le bassin disparaît en 1903 pour l’Exposition) ou voguent en canots sur la Meuse.

Avec les travaux de la Dérivation en 1853, les Liégeois craignent de perdre leur espace de verdure et de détente. Un concours est organisé par la Ville pour un projet de parc public. En 1862, prêt à être inauguré, le parc de La Boverie est victime d’une pétition. La Société royale d’horticulture et d’acclimatation désire garder des terrains pour y installer un jardin.

La Ville finit par concéder un peu plus de 3 ha dans la partie nord du parc. En échange, la Société doit réaliser une série de travaux : chemins, pelouses, étangs, plantations, ponts, reposoirs, etc. La plupartperdurent encore aujourd’hui. En 1865, un jardin didactique est aménagé pour accueillir des espèces exotiques, aussi bien de la faune que de la flore. Difficile d’imaginer que le parc abritait des fauves ! La ville récupère les terrains pour l’Exposition Universelle et le jardin d’acclimatation disparaît.

Difficile également d’imaginer qu’un vélodrome ait été construit en 1892 dans le parc. À l’emplacement de l’actuelle roseraie, se situe le lieu de départ de la première course cycliste Liège-Bastogne-Liège. Le Royal Football Club de Liège (1892-93) puis le Standard (1900-04) joueront sur cette même pelouse. Comme d’autres constructions, le vélodrome ne survit pas à l’Exposition Universelle de 1905.

Quatre collections enfin réunies pour le meilleur

Quatre entités artistiques différentes mais néanmoins complémentaires sont finalement rassemblées en un seul et même endroit après cinquante ans d’histoire commune. C’est à La Boverie que les visiteurs retrouveront le meilleur des Beaux-Arts de Liège la réunion des quatre collections, de la Renaissance à nos jours.

 

Le Musée des Beaux-Arts (BAL), le Musée de l’Art wallon (MAW), le Cabinet des Estampes et des Dessins (CED) et le Fonds d’art ancien sont enfin rassemblés après plus de cinquante ans de réunions et de séparations. Un travail de plus d’un an et demi a été nécessaire pour sélectionner les œuvres,consulter des experts, écrire les notices et, enfin, publier le catalogue. Régine Remon, première conservatrice du Musée des Beaux-Arts de la Ville de Liège, s’en réjouit. « Cela fait un bon moment que nous voulions réaliser un catalogue regroupant les quatre collections. La difficulté est de faire cohabiter de grandes pièces maîtresses tout en essayant de valoriser les artistes liégeois, sans les déforcer. » Si certaines œuvres ne sont pas disponibles à La Boverie, elles restent accessibles aux visiteurs dans les réserves muséales de l’îlot Saint-Georges, sur rendez-vous.

Le sous-sol de 2500 m2 de La Boverie a été spécialement aménagé afin d’accueillir les collectionspermanentes venant des Beaux-Arts. L’espace est dédié aux œuvres plus précieuses, ne pouvant être exposées à la lumière naturelle.

 

Les Liégeois

Lambert Lombard (1506-1566), peintre de la Renaissance et humaniste reconnu, a joué un rôle important dans l’ouverture de la région liégeoise à l’époque. « Nous avons une collection de 800 dessins uniques de l’artiste et de son atelier en très bon état. Nous allons en exposer cinq ou six tousles trois mois. Nous devons faire une tournante, car le papier et l’encre jaunissent », explique Régine Remon.

Aux côtés de Lambert Lombard, figure Gérard de Lairesse (1641-1711), autre peintre de la Cité ardente du XVIIe siècle. Artiste de chez nous à mettre en évidence, il a principalement été connu aux Pays-Bas. Il a notamment réalisé un célèbre tableau à seulement 22 ans, intitulé La Descente d’Orphée aux Enfers.

Gilles-François-Joseph Closson (1798-1842), peintre et dessinateur liégeois, est encore à pointer. Il a séjourné à Rome pendant quatre ans, au même moment que le peintre français Jean-Baptiste Camille Corot, et a réalisé plus de 600 œuvres, la plupart réalisées en plein air (voir article sur l’exposition En Plein Air ici).

 Lambert Lombard Lambert Lombard et sa famille. © Ville de Liège – Musée des Beaux-Arts

Lambert Lombard. Lambert Lombard et sa famille. © Ville de Liège – Musée des Beaux-Arts 

Les Internationaux

Parmi les pièces phares acquises par la Ville de Liège, on retrouve l’un des plus célèbres de Pablo Picasso, La famille Soler (1903). Pour savoir comment cette œuvre considérable s’est retrouvée dans la Cité ardente, il faut remonter plusieurs décennies en arrière. Plus exactement jusqu’au 30 juin 1939. Ce jour-là, le régime nazi organise une grande vente aux enchères à Lucerne, en Suisse, d’œuvres d’art considérées « dégénérées ». Une délégation liégeoise, présente pour l’occasion, fait l’acquisition de neuf tableaux exceptionnels1. Cette collection est aujourd’hui classée « trésor » par la Fédération Wallonie-Bruxelles. N’ayant pas dépensé son budget dans son entièreté à Lucerne, Liège se rend également à Paris le 1er août 1939. La Ville devient propriétaire de neuf autres toiles2.

Les œuvres acquises ne se limitent pas à Lucerne et Paris. Liège fait l’acquisition d’œuvres au fur et à mesure des années. « Nous avons des collections impressionnantes des temps modernes et contemporains. Picasso, Gaugin, Chagall, Monet, Kokoshka, Ensor, Ingres. Et c’est aussi grâce à la donation de Fernand Graindorge en 1981 », explique Régine Remon. Le collectionneur et industriel Fernand Graindorge a effectivement offert 70 œuvres de sa collection (Toulouse-Lautrec, Matisse, Arp, Magnelli, Dufy, Poliakoff, Picasso, Vasarely) à l’ancienne Communauté Française à destination de Liège.

 

Paul Gauguin, Le Sorcier d'Hiva Oa. © Ville de Liège – Musée des Beaux-Arts 

Un choix drastique

La sélection des œuvres n’est pas une étape aisée. Il faut faire un choix parmi des milliers de toiles, sculptures, dessins, gravures. Une quinzaine de collaborateurs du musée et d'institutions scientifiques se sont répartis le travail et ont rédigé les notices. Comment sélectionner les œuvres ? Régine Remon livre quelques critères : la représentativité de l’artiste (époque, mouvement) et de l’œuvre dans sa carrière, le bon état de conservation, la documentation disponible ou encore la représentation de disciplines différentes (gravure, dessin et photographie).

Concernant les manifestations propres au Musée des Beaux-Arts, la Biennale de la Gravure (12e édition) et l’espace Jeunes Artistes sont conservés à La Boverie. En plus de ces événements, la programmation prévoit, chaque saison, la mise en évidence d’une œuvre (restaurée, prêtée ou identifiée, par exemple) par le personnel scientifique. « Une toile du peintre liégeois Léonard Defrance vient d’être restaurée. Nous avons découvert un chien au bas de la toile qui était caché par le vernis », affirme Régine Remon.

 

RENSEIGNEMENTS :
La Boverie
Parc de la Boverie 
B-4020 Liège
+32 (0)4 221 93 02
 

PICASSO ESCORTÉ AU JAPON

Le prêt entre les différents musées du monde entier est chose courante. Et le Musée des Beaux-Arts de Liège ne fait pas exception. « Le BAL est de nature généreuse, nous établissons des contacts de confiance, des partenariats. Le Port du Havre de Claude Monet est au Musée Marmettan à Paris tandis que le portrait de Napoléon Bonaparte d’Ingres est au Prado de Madrid. » C’est ainsi que Régine Remon explique s’être retrouvée dans un avion-cargo à destination du Japon… avec pour seule compagnie les deux pilotes de l’avion, un conservateur du musée Picasso et La famille Soler dePablo Picasso entreposé aux côtés de moteurs de voiture. Un voyage qui a duré près de 36 heures, détour par l’Alaska oblige !


 

— La Maison bleue de Marc Chagall, La Mort et les masques de James Ensor, Le Sorcier d’Hiva-Oa de Paul Gauguin, Monte-Carlo d’Oscar Kokoschka, Chevaux au pâturage de Franz Marc, Portrait de jeune fille de Marie Laurencin, Cavalier sur la plage de Max Lieberman, Le déjeuner de Jules Pascin et La Famille Soler de Pablo Picasso.
 
— Coquillages de James Ensor, Le Port d’Anvers d’Othon Friesz, Paysan au fagot de Marcel Gromaire, L’écluse du moulin Bouchardon à Crozant d’Armand Guillaumin, Nu de Charles Picart le Doux, Le château de Comblat de Paul Signac, Le moulin de la Galette de Maurice Utrillo, La violoniste de Kees Van Dongen et Fleurs rouges de Maurice de Vlaminck.
 
 
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Des notes plein les oreilles, des étoiles plein les yeux.

L’Orchestre Philharmonique Royal de Liège fait vibrer tous les publics, y compris les plus jeunes.

 

L’OPRL est la seule formation symphonique professionnelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En marge de ses concerts « classiques » (pas toujours si classiques), il se positionne aujourd’hui comme un véritable centre de ressources. En effet, celui-ci met à disposition ses moyens musicaux au bénéfice de ceux qui souhaitent rendre la culture accessible à tous. Cet orchestre, capable d’excellerdans tous les genres et de porter haut les couleurs de notre pays à travers les plus grandes scènes internationales, a également pour vocation d’initier les enfants à la musique. Tous les enfants !

L’Orchestre à la portée des enfants, Music Factory, les Samedis en famille sont annoncés au programme de la prochaine saison de l’orchestre. En coulisse, vient s’ajouter toute une panoplie de productions pédagogiques visant les écoles. Elles s’adressent aux tout-petits jusqu’aux ados. En marge de ces propositions, un projet d’éducation musicale prônant la diversité sociale.

 

El Sistema

Ce concept est né au Venezuela, sous l’impulsion d’un économiste musicien qui désirait offrir une éducation et un avenir plus optimiste aux gamins des rues. L’histoire commence en 1975 dans un garage de Caracas avec douze enfants. Ils sont formés gratuitement à l’apprentissage d’un instrument ou du chant durant quelques heures par jour en échange de la promesse de retourner sur les bancs de l’école pour le reste de la journée. L’apprentissage se fait toujours de manière collective, par la pratique d’orchestre ou selon les familles d’instruments. Au fil du temps, ce projet audacieux a initié de brillants musiciens. L’un des plus célèbres est Gustavo Dudamel, directeur musical du prestigieux Orchestre Philharmonique de Los Angeles, le LA Phil. Actuellement, dans le monde, El Sistema touche 700 000 enfants !

À Liège, avec le soutien de la Ville, ce sont 160 enfants qui reçoivent un enseignement musical sous l’égide de l’ASBL ReMuA (Réseau de Musiciens Intervenant en Atelier) et de l’OPRL. L’aventure a commencé en octobre 2015 et un concert réunissant enfants et musiciens de l’orchestre a déjà eu lieu en mai dernier. « La diversité sociale devient concrète lorsque l’on parvient à rencontrer lespersonnes “hors culture”. Quand on est soutenu par les pouvoirs publics, on a une obligation envers la société. On a le devoir de rendre accessible notre travail au plus grand nombre, aux personnes moins exposées à la culture, moins favorisées, aux enfants… » Pour Daniel Weissmann, nouveau directeurde l’OPRL, la musique classique n’est pas réservée à une élite ! Pour lui, c’est un véritable credo. L’homme est altiste de formation. Autrefois, il portait lui-même la mu sique dans les écoles et était interpellé par les réflexions des enfants. « “On a déjà entendu ça au cinéma !” Les enfants oublient souvent que la musique existait avant le film. » Daniel Weissmann s’exprime avec humilité et clairvoyance sur les enjeux futurs pour son orchestre. « La musique classique n’est pas un art populaire. Si nous ne la portons pas vers tous les publics, elle est destinée à mourir. Grâce aux nouveaux médias, nous avons aujourd’hui les moyens de rendre sa diffusion plus qualitative, plus internationale, plus proche des gens… Je n’ai rien inventé, j’ai poursuivi les actions entamées avant mon arrivée. Ce qui a changé, c’est la manière dont nous communiquons. » Et l’homme d’ajouter en souriant : « J’ai juste concrétisé l’idée d’El Sistema ».

Au sein de l’Orchestre de Liège, ce projet est également soutenu par les équipes en coulisse : programmation, production, administration, communication et, bien sûr, pédagogie. Tous se réjouissent des retombées positives de l’initiative. Marie-Caroline Lefin, pétillante responsable de la pédagogie à l’OPRL et maman de trois garçons, est très touchée par ce projet. « D’abord, je suis étonnée de la vitesse d’apprentissage de ces enfants. Il faut se rappeler qu’avant octobre dernier, certains n’avaient jamais vu d’instrument ! Mais ce qui me frappe le plus, c’est l’attitude positive qu’ils adoptent rapidement au sein du groupe. À l’école, ce sont des petits caïds qui tiennent tête au prof. Ici, ils écoutent le chef, ils développent un sens de l’écoute et du respect. Bien sûr, ils seraient perdus dans leur partition s’ils n’écoutaient pas attentivement leurs voisins, mais ici, personne ne doit leur dire de se taire ou de bien se tenir. Cela vient naturellement, ils savent qu’ils font partie d’un grand projet. Je suis surprise de la discipline dont ils parviennent à faire preuve, sans que personne ne les y contraigne. »

Les enfants impliqués dans le projet proviennent de tous les quartiers de Liège, y compris des plus paupérisés. Un travail de terrain est effectué en collaboration avec les écoles et les maisons de quartier pour rendre l’aventure possible. Cela va de pair avec des émotions fortes et contrastées. Séverine Meers, attachée de presse de l’OPRL, raconte. « Un jour, une petite fille vient trouver l’équipe pour annoncer qu’elle renonce au projet. Issue d’une famille de sept enfants, elle n’a plus le temps de venir apprendre avec le groupe. Une autre fois, c’est un garçon de douze ans qui confie qu’au moment de choisir entre le basket et le violon, il a choisi le violon. »

 

Projets pédagogiques

Écouter un orchestre jouer en live, c’est passer par toute une palette d’émotions. Certains auront les larmes aux yeux en écoutant les violons dans l’Adagio de Barber ou que l’on entend dans Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. D’autres apprécieront le côté tonitruant des cuivres et des percussions qui envoient du bois comme dans la bande originale de Star Wars. D’autres encore auront la chair de poule lorsque le choeur puissant entonnera O Fortuna qui ouvre le Carmina Burana de Carl Orff.

La musique classique est souvent méconnue. Pourtant, à l’OPRL, on clame haut et fort qu’elle est accessible à tous. L’équipe chargée de la pédagogie vise donc à la rendre plus concrète. Par l’intermédiaire de comptines, de l’histoire d’un petit ours triste, de contes ou encore de musiques de film, les enfants apprennent et ressentent l’impact de la musique. Séverine Meers explique que,lorsque la musique vient en support d’une histoire, elle en renforce le pouvoir émotionnel sans jamais l’enfermer dans un cadre figé. Il s’agit d’un réel support à la créativité. Un récent projet illustre ce phénomène, il s’intitule Quand la musique prend forme(s). Des étudiants d’écoles artistiques étaient invités à créer une oeuvre plastique en s’inspirant, par exemple, de la Danse Macabre de Saint- Saëns. L’idée était de donner une dimension additionnelle à une peinture ou une sculpture. « C’est très beau à voir, s’émerveille Marie-Caroline LefinOn se retrouve face à de jeunes adultes qui ont déjà posé des choix dans leur vie et la musique classique n’en fait pas vraiment partie. Pourtant, ils ont joué le jeu et se sont vraiment laissé inspirer. » Et lorsqu’il s’agit de compter les étoiles dans les yeux des plus petits, dès deux ans et demi, elle savoure les retours enthousiastes des marmots auprès de leurs parents. « Savoir qu’ils en parlent chez eux comme une expérience positive et qu’ils savent ce qu’est un violoncelle ou un chef d’orchestre, c’est un plaisir ! » Ces activités, pour l’instant réservées aux écoles, jouissent d’un succès croissant. Les classes se succèdent sur la scène de l’orchestre. Oui, sur la scène ! Les jeunes spectateurs peuvent ainsi ressentir les vibrations, toucher les instruments et établir une complicité avec les musiciens. Pour ces derniers, l’expérience est également bénéfique. Marie-Caroline constate un changement de perception de ces activités pédagogiques. « Avant, pour les musiciens, la pédagogie était était parfois perçue comme une activité accessoire. Ils n’avaient pas le sentiment de jouer devant un vrai public, avec un vrai répertoire. Puis, nous avons développé des propositions de plus en plus qualitatives. La Direction nous en donne les moyens. Les écoles sont plus impliquées. Aujourd’hui, les musiciens s’amusent ! Ils perçoivent les regards, les sourires, les réflexions spontanées, les questions déconcertantes comme autant d’opportunités de créer un lien entre ces nouveaux publics et leur passion. Ces émotions nourrissent aussi leur travail. »

Si vous avez envie de réveiller l’enfant qui sommeille en vous, et de percevoir l’intensité émotionnelle renforcée par la musique, poussez les portes de la Salle Philharmonique. Et si vous hésitez encore, rappelez-vous les sensations que vous avez éprouvées à l’écoute de la bande originale de 2001 Odyssée de l’Espace. Et que dire de celles ressenties lors des premières notes au célesta de la bande originale d’Harry Potter ! Ou encore au générique de Game of Thrones… Classic is coming!

 

Renseignements : 
Orchestre Philharmonique Royal de Liège
Boulevard Piercot, 25-27
B-4000 Liège
+32 (0)4 220 00 00
 
 

 

QUELQUES DATES À RETENIR

MUSIC FACTORY

Once Upon a Time 28 septembre — Liège 

LES SAMEDIS EN FAMILLE

Ciné-concert Le voyage dans la lune 1er octobre — Liège

L’ORCHESTRE À LA PORTÉE DES ENFANTS

Merlin l’enchanteur 14 octobre — Liège 15 octobre — Bruxelles

MUSIC FACTORY

Viva la libertà! 9 novembre — Liège

LES SAMEDIS EN FAMILLE

Un Noël à Buenos Aires 17 décembre — Liège

Programme complet sur www.oprl.be


PETIT GUIDE DES CONCERTS « JEUNE PUBLIC »

 

L’OPRL ne propose pas que des concerts traditionnels ou les musiciens sont vêtus de queues-de-pie ou de robes longues. A côté des concerts classiques pendant lesquels, peut-être, vous aurez peurd’éternuer ou d’applaudir a un mauvais moment (seul et embarrassé par ce geste qui ne faisait pourtant que démontrer un grand enthousiasme), l’OPRL propose trois séries de concerts durant lesquels vous serez moins stressé si votre enfant, candide et insouciant, exprime a haute voix lamoindre des pensées qui lui traverse l’esprit. « Tiens, au fait, le triangle, s’il oublie de jouer sa note, il est mal ! »

L’Orchestre à la portée des enfants

Guidé par un narrateur, l’enfant à partir de quatre ans découvre l’orchestre au fil d’une histoirepassionnante. Cette saison 2016-2017, Merlin l’enchanteur et Le Petit Prince sont à l’affiche. La mise en scène et les jeux de lumiere permettent aux petits d’entrer directement dans l’histoire. Ces concerts sont organisés en collaboration avec les Jeunesses Musicales, dont la mission est d’initier lesenfants à la musique.

Les Samedis en famille

Le principe ? Découvrir une grande œuvre musicale avec un support vidéo. L’image permet aux spectateurs, à partir de huit ans, de mieux ressentir les mélodies jouées par l’orchestre. Cette série deconcerts est ouverte aux familles (oui, le samedi !) et est proposée à un tarif plutôt original : 36 € pour une place, mais 39 € pour trois places. Comme c’est le cas durant toute la saison de concerts « classiques », ces concerts sont gratuits pour les jeunes de moins de 16 ans.

Music Factory

Cette série de concerts est accessible dès l’adolescence. Au cours d’un zapping musical, orchestré en toute décontraction par le chef Fayçal Karoui, le philharmonique démontre comment la musique vient amplifier les émotions : peur, joie, surprise, nostalgie… Le chef prend plaisir à jouer avec son public et à expliquer, par exemple, comment un violon peut créer une ambiance façon Psychose d’Hitchcock. En vous glaçant le sang !


UN PEU D’HISTOIRE

Fondé en octobre 1960 par Fernand Quinet, directeur du Conservatoire de Liège, l’Orchestre de Liège compte, à l’origine, 71 musiciens. À sa création, il joue principalement pour la Société des concerts duConservatoire, il explore le répertoire classique et romantique (de Mozart à Brahms), la musique française et les compositeurs de l’Est. Grâce à Pierre Bartholomée (1977-1999), il met en valeur l’essentiel du répertoire des XIXe et XXe siècles. Il prend le nom d’Orchestre Philharmonique de Liège en 1983. En octobre 2010, il reçoit officiellement le titre de « Société Royale » et prend l’appellation Orchestre Philharmonique Royal de Liège.

Ouverture à tous les publics, nouvelles formules de concerts et extension du répertoire sont les objectifs recherchés et confortés par les directeurs musicaux successifs depuis 2001, Louis Langrée, Pascal Rophé, François-Xavier Roth et Christian Arming. Né en 1971 à Vienne, ce dernier, qui mène une brillante carrière internationale, prend la fonction de directeur musical en 2011. En juin 2014,Jean-Pierre Rousseau quitte la direction de l’OPRL et est remplacé par Daniel Weissmann qui peut se flatter d’avoir mené à bien ses objectifs, avec un accroissement annuel de 25 % du public grâce à une recherche constante de dynamisme et d’accessibilité pour les « publics de demain » et une imagination débordante pour multiplier les propositions musicales. Seule formation symphoniqueprofessionnelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’OPRL est présent sur l’ensemble de sonterritoire et revoit, pour cela, ses modes de production : concerts en petites formations etmultiplication des productions pédagogiques. L’OPRL est un cœur qui bat au cœur de la Cité ardente.

Depuis 2000, l’orchestre gère également la Salle Philharmonique de Liège, élargissant l’offre de concerts. Annuellement, ce sont plus de soixante concerts de tous styles qui sont proposés au public(environ 45 000 personnes par saison). Datant de 1887, la Salle Philharmonique a une capacité de 1129 places assises, construite suivant le modèle du théâtre à l’italienne. Elle est dotée d’un orgue symphonique. La salle offre un niveau acoustique exceptionnel et est très prisée pour des enregistrements.

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Transmuter le plomb en or ou l’eau en vin. Spectaculaire !

Et le macaron en trésor ? Un étudiant de 23 ans l’a fait. Michaël Labro, aspirant médecin, 

passionné de pâtisserie depuis l’enfance, est le créateur d’une success story au goût d’amande.

 

Né sous une bonne étoile, Michaël Labro a foulé les pistes d’un manège équestre dès son enfance. Aux côtés de ses parents ingénieurs, le petit pâtissier avait déjà le tour pour conjuguer ses passionsavec un certain sens des affaires. Tous les week-ends, il concoctait des douceurs qu’il revendait aux cavaliers. « Je vendais mes pâtisseries pour quelques euros seulement. L’objectif n’était pas de faire du bénéfice, juste de rentrer dans les frais des matières premières pour continuer chaque semaine », se souvient-il. En 2010, il reçoit un bon d’achat FNAC de 20 € qu’il investit dans un livre sur les macarons. Ces petites douceurs deviennent tendance et promettent un défi à la hauteur des ambitions de Michaël. Le bricolage ne suffit plus pour obtenir un résultat satisfaisant. Perfectionniste et cabochard, le jeune Labro ose tout et contacte Mercotte pour peaufiner ses productions. La critique culinaire et gastronome française qui anime l’émission télévisée « Le Meilleur Pâtissier » répond au Liégeois et lui transmet quelques astuces.

À force d’obstination et de curiosité, l’adolescent parvient à réaliser les macarons de ses rêves. Et l’aubaine n’a pas échappé au meilleur ami de Michaël… Antoine, tombé sous le charme des macarons Labro, a l’idée de commercialiser ces petits bijoux. Ils étaient en dernière année de secondaire quand ils se sont lancés sur le marché via le porte-à-porte. Ensemble, ils préparaient les macarons, les emballaient, les livraient et géraient les commandes… qui ont d’ailleurs très vite décollé. Voisins, connaissances et cibles du bouche-à-oreille se sont laissés séduire, à un tel point que les demandes se comptaient par centaines.

Victime de son succès, Michaël Labro a rapidement dû s’émanciper de la cuisine familiale quidevenait trop petite. Il avait 18 ans quand il a ouvert son premier atelier de macarons à Grivegnée. Un petit espace de 80 m² qui répondait à toutes les exigences de l’AFSCA lui a alors permis de réaliser plusieurs centaines de macarons par semaine. Toujours accompagné d’Antoine, Michaël, tout juste majeur, lance ainsi sa première petite entreprise. « M&A Macarons » était né.

 

Futur docteur et jeune entrepreneur

Michaël fait partie de ces petits gars très agaçants à qui tout réussit. Au point qu’il soit passé de lapremière année de Bachelier en médecine à la quatrième, d’une seule traite et haut la main. Tout en développant M&A Macarons, bien entendu. Et c’est dans ces années-là qu’Antoine a choisi de quitter le navire pour se consacrer exclusivement à ses études. De son côté, Michaël décide de maintenir le cap, avant même de savoir que le destin déciderait bientôt de lui donner un nouveau coup de pouce. En 2014, le Conseil d’Administration de l’Université de Liège met officiellement en place un statut d’étudiant entrepreneur. Après l’Université de Gand trois ans plus tôt, l’ULg choisit de donner la possibilité à certains étudiants de concilier plus facilement cursus académique et création d’entreprises. Une fameuse aubaine pour Michaël ! Depuis, il a bénéficié d’aménagements au niveau de ses horaires de cours et d’examens, ainsi que d’un étalement des études. Pour l’année académique 2015-2016, il réalise donc la seconde partie du BAC 4 qu’il peut organiser sur deux ans. En plus d’une liberté nouvelle au niveau des horaires, Michaël et autres étudiants entrepreneurs del’ULg peuvent aujourd’hui bénéficier d’un encadrement de leur projet entrepreneurial. Plusieurs tuteurs académiques et professionnels sont désignés pour participer au développement économique et commercial de chaque entrepreneur en formation. Pour la suite de la carrière étudiante de Michaël, le cursus universitaire en médecine prévoit principalement des stages pratiques.L’entrepreneur va donc devoir mettre ses études de côté dès l’année prochaine. Il aura alors légalement cinq ans pour débuter ses stages, avant que ses acquis théoriques ne tombent aux oubliettes. Cinq ans, donc, qu’il va consacrer à porter M&A Macarons à son plein potentiel. Et notre petit doigt nous dit que c’est en bonne voie...

 

Devenir grand

Alors que Michaël clôturait sa troisième session d’examens de fin d’année, il a signé un partenariat avec le pendant belge de la chaîne Point Chaud. Une première collaboration juteuse qui a permis à la petite entreprise de se développer et de renforcer son matériel de production sur fonds propres. La même année, Michaël a séduit Philippe Lhoestjusque là consultant en agroalimentaire. Ensemble, ils ont lancé, en 2014, « PMSweet SPRL » et ont déménagé le matériel de production dans un plus grand espace. Aujourd’hui, ils gèrent 280 m² de bureaux et d’ateliers rue de la Brasserie à Liège. Treize employés à temps plein se partagent toutes les étapes de réalisation jusqu’à l’emballage, à la main. Du côté des partenaires, PMSweet SPRL ne cesse de grandir. L’entreprise compte actuellement une centaine de clients rien qu’en Belgique, parmi lesquels on retrouve la chaîne Delhaize. Mais le marché du plat pays ne suffit plus aux gourmands ambitieux. Hong-Kong, Walmart Chine et USA, ou le Festival de Cannes (rien que ça !) se disputent aujourd’hui les macarons du Liégeois. Forte d’un carnet d’adresses chaque année plus fourni, PMSweet SPRL a enregistré un chiffre d’affaires de 250 000 € en 2014 et de 1 300 000 € en 2015.

 

Se démarquer

Si Michaël Labro doit une partie de son succès à ses talents pâtissiers, la stratégie marketing est importante. Il a en effet choisi de produire pour vendre en gros. Ainsi, il peut proposer des prix compétitifs aux distributeurs. Il ne doit pas gérer de marque grand public et se contente de démarcher d’importantes enseignes pour vendre directement en grandes quantités et à l’international. Les particuliers peuvent aussi se fournir directement à l’atelier, sur commande.

Et du côté saveur, les petites douceurs de Michaël se distinguent de la grande distribution par leur qualité. Le chocolat utilisé vient directement de chez Valrhona. Aucun macaron n’est fait avec de la confiture pour privilégier la ganache, et tous les colorants utilisés sont naturels. Les produits finis peuvent se vanter d’une jolie taille et tous les goûts, à l’exception de spéculoos, sont réalisés sans gluten. Mais surtout, surtout ! Le jeune entrepreneur-pâtissier-médecin a mis au point la seuletechnique au monde qui permet de diminuer le taux de sucre dans la coque du macaron. Une excellente nouvelle pour les amoureux des macarons salés.

 

www.macaronsma.com


ÉTUDIANTS ENTREPRENEURS, UNE RACE EN VOIE D’APPARITION

M&A Macarons, FirstFace, EasyNote, Note Campus, Constellar ou Copy Sim sont quelques-unes des start-up portées par les « étudiants entrepreneurs » de l’Université de Liège depuis 2014. Ils étudient pour devenir médecin, ingénieur de gestion, informaticien, vétérinaire ou professionnel des métiers du livre, tout en créant leur petite entreprise. Mais on ne devient pas le roi du commerce en usant les bancs de l’école. Depuis bientôt vingt ans, l’Université catholique de Louvain a lancé un programme qui était, à l’époque, unique au monde. Depuis 1997, l’UCL propose une formation interdisciplinaire en entrepreneuriat. En 2011, l’Université de Gand a institué, pour la première fois en Belgique, le statut d’« Étudiant Entrepreneur ». Elle sera suivie par l’ULg en 2014 et l’UCL en septembre 2015. Lors de la dernière rentrée académique, l’UCL a élargi le label PEPS (Projet pour Étudiants a Profil Spécifique) aux étudiants entrepreneurs. Jusque la, le statut PEPS concernait uniquement lesétudiants artistes ou sportifs de haut niveau, ainsi que ceux qui vivent avec un handicap ou desproblèmes de santé particulièrement lourds. Le statut leur permet d’aménager leurs horaires et cursus selon leurs obligations et contraintes. Depuis septembre dernier, l’UCL a ouvert ce label aux étudiants entrepreneurs ou créateurs d’activité. Ce sont ainsi vingt étudiants qui ont présenté un projet concret d’entreprise à vocation sociale ou commerciale. Treize d’entre eux ont été retenus pour le projet pilote de l’année qui vient de s’écouler. Ces treize jeunes ambitieux représentent onze projets d’entreprise, puisque certains travaillent en binôme. Quelques-uns forment d’ailleurs des équipes réparties entre Mons et Louvain-la-Neuve, les deux sites de l’UCL. « Le choix s’est tourné vers des projets assez mûrs, qui ont dépassé le stade de l’idée, explique Léa Eeckhout, training manager de l’UCL. Il faut que le dossier se justifie par une activité qui est déjà en croissance. Il y a également un regard important qui est porté sur le parcours académique de chaque étudiant, de façon à ce qu’il ait les bagages nécessaires pour assurer ses arrières. » Soixante crédits acquis sont donc nécessaires. Au terme de la première année, l’UCL constate que les meilleures idées viennent d’équipes pluridisciplinaires. « Les équipes gagnantes comptent souvent plusieurs étudiants issus de facultés différentes. On a rencontré des projets étonnants et particulièrement innovants à partir de l’association de ressources très différentes », se réjouit Léa Eeckhout. Dans l’ensemble, si les étudiants manifestent un intérêt certain pour le statut d’étudiant entrepreneur, il semblerait que ce soit surtout dans une logique de reconnaissance officielle. Les conforts horaires ou l’étalement des études ne seraient donc pas leur objectif principal. « Souvent, les étudiants entrepreneurs sont des jeunes très courageux qui ne comptent pas leurs heures et qui sont motivés et ambitieux. Ils sont tout à fait capables de mener tout de front. D’ailleurs, on a eu très peu d’appels à l’étalement. Ce qu’ils cherchent surtout, c’est la reconnaissance de leur statut, tant au niveau de leur faculté universitaire, qu’aux yeux de leurs contacts d’entreprise ou de leur futur employeur », assure Léa Eeckhout. L’économie de notre région semble donc avoir de beaux jours devant elle. Bancs d’école,ambition et bonnes idées promettent de former bientôt une trinité redoutable. Et ce n’est pas la tourde verre de 1500 macarons Labro au Festival de Cannes qui nous dira le contraire.

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LE CONCEPT ?
LE MAKING OF DE NOTRE MAGAZINE D'ÉTÉ 

 

 Magazine vivant,
WAW
va vous permettre de rencontrer ses acteurs lors d'une soirée originale, pleine de surprises
et dans un cadre exceptionnel réservé rien que pour vous...

Un événement à ne pas manquer !

 

18h30 : accueil 

18h30 - 19h30 : découverte du Musée de La Boverie, et de ses collections. Musée privatisé pour l'occasion

19h30 - 20h30 : Apéro Champagne

20h30 - 21h00 : conférence flash
Principauté de Liège Edition, une gamme de luxe au service d'une région (champagne, chocolat, joaillerie, automobile, etc.)

21h00 - 23h00 : walking dinner et animations surprises  
Live painting par NOIR Artist
Participation active des lauréats de WorldSkills Belgium
Dégustation de produits wallons

 Quand ? Mardi 28 juin 2016
Où ? Au Musée de La Boverie
Parc de la Boverie
B-4020 Liège

Nous serions très heureux de vous compter parmi nous !* 

 

Veuillez vous inscrire au plus tard, pour le vendredi 17 juin
en versant la somme de 35,00 €/pers
sur le compte BE 29 0682 2700 3164,
(en communication : event 28 juin 2016)
ou en suivant ce lien.  

Frais d'inscription : 35,00 €/pers.

Le paiement de 35,00 €/pers tient lieu de réservation.
*
Le nombre de places est limité.
WAW se réserve le droit de priorité à ses partenaires et abonnés réguliers.


Personne de contact : Nathalie Bovy 
+32 (0)4 220 96 54

nathalie.bovy@texto.be

 

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Quatre jours pour se métamorphoser

Des centaines d’artistes rythmeront huit lieux uniques pendant quatre jours.

Les MétamorphoseS signe le renouveau de Liège, ambitieuse de se transformer en métropole du rassemblement.

 

Porté par LiègeTogether, Les MétamorphoseS est un événement phare pour la métropole et son redéploiement opéré depuis plusieurs années. Du 5 au 8 mai, les Liégeois vivront au rythme festif de manifestations artistiques gratuites en tous genres. Coup d’œil sur ce qui vous attend pour ce long week-end de fêtes.

 

Jeudi 5 mai

Boverie en musique, de 13 à 18h au Parc de La Boverie à Liège

La Boverie se dévoile enfin pour le plaisir de tous. En musique, l’Orchestre Philarmonique Royal de Liège ponctue cette après-midi inaugurale.

Carabosse met le feu, de 21h à minuit au Parc Hauster à Chaudfontaine

La compagnie Carabosse, collectif d’artistes en tous genres, enflamme le Parc Hauster le temps d’une soirée avec un spectacle de grande ampleur.

 

Vendredi 6 mai

Métalu A Chahuter, de 15h à 20h sur l’Île Robinson à Visé

Fabricants de spectacles, Métalu A Chahuter est un collectif d’artistes, inventeurs, comédiens, musiciens et plasticiens. Sousbois est une performance visuelle et sonore mêlant rêve et réalité.

Les Fous de Bassin, 6 et 7 mai, 21h à la Dérivation, dans le parc de La Boverie à Liège

Un opéra fluvial est offert par la compagnie d’artistes français Ilotopie dont la philosophie s’appuie sur les inventions et interventions artistiques. Un théâtre aquatique nocturne à découvrir sans plus attendre.

Méga Park, de 21h à minuit, place Saint-Étienne à Liège

Avis aux fans de Pac-Man et autres jeux vintage, la place Saint-Étienne devient, le temps d’une soirée, un incroyable terrain de jeu interactif.

 

Samedi 7 mai

Boverie envahie

Une quinzaine de compagnies artistiques liégeoises prendront d’assaut le parc de La Boverie de 13 à 18h. Au programme de cette journée unique : performances artistiques, musicales et bien d’autres comme le robot Klug ou la fanfare des oies Ganzen.

Les Fous de Bassin : 2e édition

 

Dimanche 8 mai

Pique-nique artistique, du 12h à 16h, sur les Quais de Meuse à Liège

Les Liégeois sont invités à prendre part à un immense pique-nique autour d’une table géante. Chansons, théâtre, danse, peinture et autres arts rythmeront le repas.

Clôture des MétamorphoseS, de 16h à 22h, Place Kuborn à Seraing

C’est sur la nouvelle place Kuborn à Seraing que se clôture en beauté ce long week-end d’art et de culture. Un moment à partager en famille, entre surprises musicales et fête.

 

www.liegetogether.be

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Spécialisée dans le blindage, l’allongement et l’aménagement intérieur de véhicules de luxe, l’entreprise Carat Duchatelet est un fleuron liégeois.
L’entrepreneur Jean-Paul Rosette y perpétue la stratégie de son fondateur.
Protection balistique élevée, travail artisanal de qualité et sur-mesure, proche de la perfection font la réputation de ce joyau ardent.

 

Quand on pose son regard sur les véhicules entreposés dans l’usine liégeoise, on ne remarque pas de différences par rapport aux modèles d’origine. C’est en regardant de plus près que l’on se rend compte de l’ampleur du travail. Prenons l’exemple d’une Mercedes S600. Elle a été démontée puis reconstituée entièrement. Au menu, un allongement de 60 cm en longueur et 10 cm en hauteur. Les vitres ont été épaissies de 50 mm. Les pneus Michelin Pax permettent, après crevaison, de parcourir encore 80 à 100 km pour pouvoir « échapper » à ses assaillants. Aménagement luxueux à l’intérieur et nouvelles technologies procurent un confort optimal. Cette voiture achetée au départ 60 000 € en vaut 700 000 € après la transformation opérée. Elle partira bientôt pour le Moyen-Orient.

 
©DOC Carat Duchatelet
Artisanat

Du démontage à l’assemblage, toute la « customisation » est réalisée en interne. Treize métiers sont réunis et collaborent sous le même toit : le design, l’ingénierie, le travail des métaux et le blindage (châssis et portes), la peinture, l’électricité, l’électronique, l’ébénisterie, la boiserie, le garnissage cuir, le choix des matériaux composites et les ajustements. Un vrai travail d’orfèvre. Il est d’ailleurs plus difficile de trouver des artisans de qualité que de remplir le carnet de commandes.

Frédéric Duchatelet, fondateur et actuellement consultant pour le marché asiatique, a tenté de travailler avec des sous-traitants. Mais le niveau de précision et de qualité requis n’est pas à la portée de tous. « Au fil des années, j’ai ajouté des métiers pour réaliser tout sous le même toit. C’est une force par rapport à nos concurrents qui sous-traitent. Nous arrivons ainsi à un haut niveau de qualité. » Quels sont les principaux concurrents ? Les constructeurs automobiles essentiellement. « La finition est parfaite, le blindage épouse parfaitement la forme du véhicule », affirme Jean-Paul Rosette, actuel PDG de Carat Duchatelet. Ce qui explique qu’il faille entre quatre et dix mois pour produire un véhicule. On est loin du travail à la chaîne. Tout est possible selon les souhaits du client. Tout en restant dans le non ostentatoire, la discrétion.

 ©DOC Carat Duchatelet

Une fiabilité à l’épreuve des balles

À qui sont destinés ces bijoux de sophistication ? Premiers ministres, chefs d’État et membres de familles royales en Asie, Afrique et Moyen-Orient essentiellement. Ces clients d’exception, VVIP (Very Very Important Persons), ne lésinent pas sur les moyens. On ne badine pas avec la sécurité. La société offre un niveau élevé de protection balistique. « Carat Duchatelet est leader au niveau de la précision », affirme Frédéric Duchatelet. Les matériaux résistants aux balles sont rigoureusement testés. Un couloir de tir permet de vérifier leur efficacité. Que pèse une vitre blindée résistante aux balles perforantes ? 47 kg, alors que le poids d’un vitrage courant ne dépasse pas les 3 kg.

 

Une brillante métamorphose

Frédéric Duchatelet est depuis toujours passionné par les véhicules de prestige. Propriétaire d’une carrosserie et mécanicien de talent, il entreprend, dans les années 1960, la transformation et la rénovation complète, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, d’une ancienne Porsche. Il lui redonne un second souffle. Fier de son travail, il l’inaugure sur la Côte d’Azur en compagnie d’un ami. Il choisit de la garer devant un grand hôtel à Cannes et à Saint-Tropez, aux côtés de véhicules d’exception, Ferrari et Rolls. Sa réalisation exclusive attire les regards et suscite l’admiration des passants. « Elle a eu énormément de succès, j’ai dit à mon ami qu’il fallait absolument que je fasse quelque chose. J’ai modifié une trentaine de Porsche, avec davantage de transformations et d’aménagements », confie le fondateur du fleuron liégeois. Il existe alors un créneau pour les voitures de luxe faites sur mesure et exclusives.

C’est lors d’un voyage d’affaires au Moyen-Orient que lui est venue une nouvelle idée. À l’époque, la Mercedes Classe S, moins prestigieuse qu’une Porsche, une Rolls ou une Bentley, était considérée comme « la meilleure routière au monde ». Pour certains clients, elle était destinée aux déplacements professionnels la semaine, tandis que la Rolls prenait le relais le week-end. Frédéric Duchatelet décide alors d’en faire une des voitures les plus luxueuses en la personnalisant. Il présente sa première réalisation au Salon de Genève fin des années 1970. C’est également durant cet événement qu’il y découvre un vif intérêt pour de nouveaux services, le blindage et l’allongement de véhicules. « J’ai voulu développer des véhicules avec une certaine classe pour des clients qui désiraient une voiture spéciale, mais discrète. J’ai réalisé des aménagements que Mercedes ne faisait pas à l’époque. » Pionnier dans le genre, Frédéric Duchatelet a ouvert une porte, que d’autres ont poussée par la suite. « Sans aucune prétention, ils n’avaient pas la même stratégie. La nôtre, c’est la qualité et la satisfaction du client. C’est de cette façon que j’ai construit l’image de marque de Carat Duchatelet », et ce, avec un rayonnement international.

 J-P Rosette, PDG, et F. Duchatelet, fondateur - ©DOC Carat Duchatelet

La continuité

Début des années 2000, le fondateur revend à un grand groupe américain. Mise à mal par ces derniers, l’entreprise liégeoise est déclarée en faillite en mai 2014. L’homme d’affaires liégeois Jean-Paul Rosette, via sa société Capital People, procède au sauvetage de Carat Duchatelet. C’est notamment grâce à la participation de fonds publics et au soutien de la Région wallonne via la Sogepa (Société de gestion et de participation) que la fierté ardente revient entre de bonnes mains, wallonnes qui plus est.

Assurer la reprise de Carat Duchatelet a été pour Jean-Paul Rosette une « grande opportunité ». Passionné de sports automobiles et amateur de vitesse, il compare les belles voitures à des objets d’art. Entrepreneur, il connaît déjà la reprise d’entreprises en difficulté. Sa société FleXos Holding a racheté fin 2011 un éditeur français de logiciels ClariLog. Selon lui, en affaires, les miracles n’existent pas. « Nous sommes revenus de zéro avec les problèmes que l’entreprise a connus. Certaines personnes n’y croyaient pas, j’étais pratiquement le seul. Pour réussir, il faut y croire et faire confiance aux personnes avec lesquelles on travaille. C’est une responsabilisation. » Frédéric Duchatelet est plutôt ravi du management. « Les nouveaux propriétaires suivent la stratégie sur laquelle j’ai bâti Carat Duchatelet dans le monde entier, ce qui n’était pas le cas avant. C’est une grande satisfaction de travailler avec cette nouvelle équipe. »

Pour Jean-Paul Rosette, « le décollage est réussi, maintenant il faut continuer l’ascension ». C’est donc en très bonne position, presque deux ans après la reprise, que l’entreprise souhaite diversifier ses activités en deux branches. D’abord, aux côtés de véhicules réalisés à la demande, la société souhaite produire un stock de voitures haut de gamme sécurisées pour pallier le délai de fabrication. Par ailleurs, Carat Duchatelet revient aux premières amours de son fondateur : la restauration et l’aménagement de véhicules anciens d’exception.

La ligne « Carat Duchatelet Classic » entend faire profiter les propriétaires belges, et européens en général, du savoir-faire qui a fait le renom de l’entreprise dans le monde entier. Jean-Paul Rosette explique la démarche du management actuel. « Cela permet aussi de lisser les charges et de donner du travail au personnel quand il y a des trous dans le planning. Cela s’adresse à des propriétaires de véhicules de valeur, avec un certain standing. » Certains propriétaires souhaitent restaurer un ancêtre à l’identique. Mais d’autres préfèrent ajouter une plus-value. Le but est donc de partir de la base classique en faisant du « néo-rétro ». Selon l’ambitieux PDG, il y a une réinterprétation du modèle à la Carat Duchatelet. Pour le moment, le travail est encore en cours sur les couleurs, les imprimés, les matières des aménagements intérieurs afin notamment de mettre en valeur l’esprit de la Cité ardente.

La société liégeoise remonte la pente avec détermination et audace et se donne les moyens de ses ambitions. Le carnet de commandes est déjà garni jusqu’à la fin de l’année. Sur les 16 000 000 € de chiffre d’affaires prévus pour 2016, la barre des 12 000 000 € a déjà été atteinte. À l’horizon 2020, Carat Duchatelet espère parvenir à un chiffre d’affaires de 50 000 000 € avec un bénéfice de 5 500 000 €.

 ©DOC Carat Duchatelet

www.caratbyduchatelet.com


 

ANECDOTE : EN VOITURE, ALBERT

Souvenez-vous du mariage du Prince Albert de Monaco et de Charlène Wittstock en juillet 2011. Le couple princier à la pointe de la modernité avait opté pour une Lexus Hybride en guise de carrosse. La LS 600h Landaulet made by Carat Duchatelet a permis aux tourtereaux de parader dans la principauté. Sa particularité était notamment son toit en plexiglas amovible, conçu en cas de pluie.


 

CARAT DUCHATELET EN QUELQUES CHIFFRES
13
13 métiers dans la même maison : design, ingénierie et production
 
49
29 employés ont été engagés à la reprise. Après 21 mois, on a atteint les 49 employés.
 
120
Allongement de véhicules jusqu’à 120 cm de longueur et 10 cm de hauteur
 
1 000 k
Un véhicule coûte en moyenne 1 000 000 €
 
20
La production d’un véhicule prend entre 4 et 10 mois. Une vingtaine de voitures sort de l’usine par an.

12ème édition d'Imagésanté

En onze éditions, Imagésanté a acquis une notoriété internationale, devenant un événement de référence en matière de festival consacré à la santé, tant au niveau européen que mondial. L’objectif d’Imagésanté est de promouvoir la santé par le biais de l’image, au travers d’un Festival du cinéma documentaire ancré dans la cité de Liège et d’un Campus regroupant de nombreuses activités d’éducation et de promotion de la santé.

Sandrine Bonnaire et Christophe Lambert ont accepté de devenir la marraine et le parrain charismatiques de cette nouvelle édition d’Imagésanté. Ils participeront à plusieurs soirées importantes, présenteront chacun leur dernier film et seront durant une semaine les porte-drapeaux de ce Festival original dédié à la santé.

Imagésanté est avant tout un festival de cinéma qui cette année, pour la première fois, présentera en compétition au cœur de la cité de Liège un programme de onze films documentaires, sélectionnés par un comité de programmation exigeant.

Renseignements pratiques :

Du 14 au 19 mars 2016

Deux sites : La Sauvenière et le CHU de Liège

www.imagesante.be

Seyfo 1915, le génocide des Assyriens (Syriaques)

L’Institut du Patrimoine wallon, l’Archéoforum de Liège et l’Institut syriaque de Belgique présentent l’exposition « Seyfo 1915, le génocide des Assyriens (Syriaques) ».

Seyfo est le nom que les Assyriens (Syriaques) utilisent pour désigner le génocide de 1915. Littéralement, le terme « Seyfo » signifie « épée » ou « sabre » en langue syriaque. Dans la mémoire collective du peuple assyrien, il rappelle les atrocités subies durant le génocide.

En effet, en 1915, l’Empire ottoman organise un génocide contre trois peuples chrétiens : les Assyriens (Syriaques), les Arméniens et les Grecs du Pont. Si le cas arménien est plus connu dans le monde, ce n’est pas le cas des deux autres. L’objet de cette exposition est de mettre en lumière le génocide assyrien (syriaque) de 1915 et de le faire connaître du grand public afin de perpétuer et de développer dans la mémoire collective les faits liés à ce génocide. Un autre objectif de cette exposition est de montrer aux visiteurs une partie de la culture assyrienne (syriaque) : sa géographie, sa langue, l’art ancien et le nouveau, ses traditions…

Renseignements : 

Du jeudi 28 janvier 2016 au samedi 5 mars 2016

Place Saint-Lambert 
B-Liège
 

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